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2019-03-23

Le chemin de l’oignon 

Maria del Pilar Escobar

Née à Medellín-Colombie en 1979, j’ai eu la chance de grandir entourée par des artistes et des musiciennes.iens. Mes parents m’ont toujours encouragée à développer ma créativité et à avoir une perspective positive même si le contexte violent de mon pays le permettait peu. Mes études universitaires au baccalauréat en design de mode (1997-2002 — Université Pontificale Bolivarienne) et mon expérience comme designer pour des marques commerciales ont influencé ma créativité et mes recherches expérimentales dans l’univers du textile et du vêtement. L’hybridité, l’essence de mes créations, est enrichie par des connaissances en matières textiles, en teintures végétales et par de nombreuses techniques reliées aux fibres. 

Je travaille l’intimité féminine comme élément déclencheur d’une catharsis face à diverses situations vécues autant dans mon pays de naissance que dans celui d’accueil. Débora Arango, Rebecca Horn, D’bi Young Anitafrika et Claudy Jongstra sont des artistes qui influencent énormément mon art.

Partir de Colombie pour venir au Canada a été pour moi comme un voyage initiatique. Je pensais simplement qu’une nouvelle vie s’offrait à moi, mais jamais qu’une « avalanche » d’émotions m’engouffrerait. Qu’elle allait me traverser des pieds à la tête, en passant par les plus lumineuses périphéries jusqu’aux plus reculées et obscures profondeurs de mon être.

Ma résistance au contexte oppressif dont sont victimes au quotidien les femmes à Medellin, dans leur domicile et sur leurs lieux de travail, m’a conduite à valoriser la conception du corps et de la féminité en tant que sites sacrés, et non comme produits commerciaux. Au Canada, un regard rétrospectif sur ma vie en Colombie m’a permis de voir plus clairement les circonstances dans lesquelles je suis née et les diverses situations auxquelles j’ai été exposée : la peur engendrée par le narcotrafic, la discrimination des femmes réticentes à l’égard des canons de beauté imposés par la publicité et le pays en général, et les dangers qu’elles courent.

Devenir citoyenne canadienne ne m’exempte pas de mon identité d’immigrante.  L’immigration a conduit à ma transformation par le réveil de ma conscience et ma rencontre avec moi-même. Vivre au Canada a favorisé la reconnexion avec mon pays malgré la distance, en intégrant la mémoire de mon vécu à ma vie actuelle.

Le chemin de l’oignon est un parcours installatif constitué de pelures d’oignons. Du sud au nord, il mène vers une figure ronde faite de couches de laine de mouton. En son centre se trouve une figure vaginale qui elle-même se déploie comme des couches d’oignon. Les pelures comme métaphore du changement de peau indiquent mon mouvement d’immigration de la Colombie au Canada. La laine en mèches désigne des couches protectrices face aux difficultés éprouvées. Les cheveux, la fourrure et le vagin en feutre composent un autoportrait de mon humanité, mon animalité et ma féminité : ils font allusion à l’émergence de ma nouvelle conscience de femme immigrante. 

Les couches qui s’enlèvent et protègent traitent d’un paradoxe entre le fait de se rendre vulnérable et/ou celui de se préserver. En effet, en allant à la rencontre de moi-même, j’ai expérimenté des changements drastiques en très peu de temps. Ils m’ont exposée à une certaine fragilité. Soigner les plaies est un mécanisme de protection qui favorise le processus de cicatrisation menant à la création.

Vol. 22 no. 1 - « Corps et résistances »
art visuel immigration installation intimité mémoire violences
Maria del Pilar Escobar. (2019). Le chemin de l’oignon . FéminÉtudes, 22(1). https://revues.uqam.ca/feminetudes/articles/le-chemin-de-loignon/

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ISSN numérique : 1911-4176

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