Conjuguer la recherche et l’action dans nos sociétés en transition

Dans ce monde multipolaire, certains enjeux sociétaux influencent la participation citoyenne, mais la participation citoyenne peut également influer à son tour sur nos sociétés en mutation. L’engagement, qu’il prenne la forme de mouvements sociaux, d’initiatives locales ou d’interactions numériques, agit comme un puissant levier afin de redéfinir les structures et les dynamiques sociétales. Face aux crises qui se multiplient, qu’elles soient environnementales, politiques, sociales, sanitaires, identitaires ou culturelles, la recherche qui inclut et valorise une participation citoyenne peut être une clé de succès pour mieux relever les défis contemporains et pour développer des actions inclusives, décoloniales, innovantes et durables. Plus largement, une approche collaborative/participative en recherche pourrait agir comme rempart à une démocratie de plus en plus fragilisée par les effets combinés de la désinformation, de la polarisation des croyances, de la tyrannie des avancées technologiques et de la méfiance des institutions.
Les six instituts de l’UQAM jouent un rôle de courroie de transmission entre les milieux de recherche et les milieux d’action. Leur structure trans-facultaire et interdépartementale stimule les échanges entre les disciplines et avec différents secteurs de la société civile. Animée par Aurélie Lanctôt, cette demi-journée de conversation inter-instituts sera l’occasion d’échanger de ces thématiques en deux temps :
Panel 1 : Approches décoloniales et (in)justice épistémique, quelles avancées?
Bruno Dubuc, membre associé, vulgarisateur scientifique et auteur du livre Le cerveau à tous les niveaux (Institut des sciences cognitives) et Pierre Poirier, professeur au Département de philosophie de l’UQAM et directeur de l’Institut des sciences cognitives, L’énactivisme comme levier de transformation sociale : repenser la relation entre connaissance et action
Marie-Claude Savard, professeure, Département de management, ESG UQAM, directrice scientifique de l’Observatoire canadien sur les crises et l’action humanitaires (Institut d’études internationales de Montréal), S’ouvrir à l’hybridité épistémique en recherche
Anne-Marie Broudehoux, professeure, École de design, UQAM, Approches décoloniales dans les lieux de mémoire
Panel 2 : Quels leviers en recherche pour des actions transformatrices?
Marianne Théberge-Guyon, agente de développement au Service aux collectivités de l’UQAM et chargée de cours au Département de communication sociale et publique, membre de l’Institut de recherches et d’études féministes, UQAM, La recherche partenariale féministe : à la découverte de dispositifs porteurs de justice sociale, d’hier à aujourd’hui
Thomas Delawarde-Saïas, professeur, Département de psychologie, UQAM (Institut Santé et société). La création de connaissances en psychologie visant à transformer les mécanismes qui génèrent des violences envers les groupes minorisés.
Marie Saint-Arnaud, professeure associée, Institut des sciences de l’environnement, Recherche partenariale (Atlas Le Temps qui change) et intersection des savoirs autochtones et scientifiques pour outiller la Communauté Innue de Pessamit à appréhender et à agir face aux bouleversements climatiques de leur territoire, le Nitassinan.