Cahier 10

Cahier 10, «Le Protocole UQAM/Relais-femmes : 40 ans de retombées au service des savoirs et de l’action féministes»

Date de publication : 14 septembre 2023

Ce cahier présente six projets partenariaux, menés dans une perspective de recherche-action entre des groupes féministes et des universitaires. S’il est usuel dans le monde de la recherche de publier des articles centrés sur les méthodes et les résultats, cette collection de textes met plutôt de l’avant les approches préconisées, les réalisations, les exigences et les bénéfices de la recherche partenariale pour les parties prenantes, ainsi que son fort potentiel de transformations sociales. Une attention particulière est accordée aux aspects relationnels de la recherche partenariale, aux façons de mutualiser et de médier les cultures et savoirs différents en présence, ainsi qu’à l’importance du rôle d’intermédiation dans le démarrage et l’accompagnement des projets. Le cahier s’inscrit dans la foulée du 40e anniversaire du Protocole UQAM/Relais-femmes – entente institutionnelle réunissant l’organisme Relais-femmes, l’Institut de recherches et d’études féministes et le Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal. Cette entente a permis la réalisation de plusieurs centaines de projets, menés en réponse aux besoins des groupes de femmes du Québec, en collaboration avec des universitaires de l’UQAM.

Cette publication a été rendue possible grâce au soutien du Protocole UQAM Relais-femmes et du Réseau québécois en études féministes (RéQEF)

 

     

Reconnaissance territoriale

Les locaux de l’UQAM et des organisations représentées au Comité-conjoint du Protocole UQAM/Relais-femmes sont situés sur l’Île de Montréal, connue sous le nom de Tiohtiá:ke, faisant partie d’un territoire ancestral qui a longtemps servi de lieu de vie, de rencontre et d’échanges entre les peuples autochtones, notamment la nation Kanien’kehá:ka (Mohawk). Nous honorons, respectons et reconnaissons ces nations qui n’ont jamais cédé leurs droits ni leur autorité souveraine sur les terres et les eaux sur lesquelles nous nous réunissons aujourd’hui. À l’ère de la réconciliation, cette reconnaissance doit être plus que jamais politique et ne pas seulement figurer dans des signatures de courriels, des notes de bas de page, ni être affirmée sans réelle conviction lors d’événements publics. Nous devons continuer à nous questionner et à nous solidariser afin de dénoncer le racisme systémique et le colonialisme et de revisiter nos habitus d’analyse et de collaborations. Nous continuerons de garder les portes ouvertes à des pratiques décoloniales et à des actions sincères.

ISBN : 978-2-922045-54-3

Le Régime de retraite par financement salarial des groupes communautaires et de femmes (RRFS-GCF) : démarche féministe pour contrer la précarisation de travailleuses à revenu modeste au moment de leur retraite *

Au tournant des années 2000, un constat s’impose : les salaires touchés dans les groupes communautaires et de femmes sont modestes. Bien qu’il s’agisse d’une main-d’œuvre scolarisée dont plus du tiers des travailleur·euses ont un diplôme universitaire, 62,4% de ces personnes gagnent moins de 25,000 $ (Aubry et al., 2005).

Pour ne pas conclure : perspectives pour les prochains maillages féministes

À l’heure où les partenariats de recherche commencent à être mieux financés et où les mouvements féministes – se déployant tant dans les groupes qu’à l’université – sont particulièrement visibles, la richesse des acquis des dix dernières années (2012-2022), fruits de luttes acharnées, est évidente. Il y a fort à parier que cette effervescence, inspirée […]